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L'Ecole Navale et ses traditions

par Jean-Baudouin de Parseval

La vocation maritime de notre famille, instaurée par l'Amiral de France Ferdinand de Parseval-Deschênes (1790-1860) se poursuit à l'Ecole Navale avec ses neveux Paul de Parseval-Deschênes (1831-1862) et Georges de Parseval (1830-1896), puis avec Henri de Parseval (1878-1930) et Pierre de Parseval (1907-1989), les fils et petit-fils de Georges (voir ci-contre).

Une telle passion pour la marine nationale nous amène à dédier un chapitre sur l'Ecole Navale, son histoire, ses traditions et ses vaisseaux.

Ce document a été établi à Ollioules (Var) en mai 1996 avec la très compétente et amicale collaboration du capitaine de vaisseau (H) Alain Dannery (EN 1955).

L'Ecole Navale, ses traditions et ses vaisseaux

L'Ecole Navale a été créée par Louis Philippe le 1er novembre 1830 sur le bâtiment Orion, en rade de Brest . Elle succédait au Collège royal d'Angoulème fondé en 1816 mais s'inspirait fortement du système de formation mis en place par Charles de la Croix de Castries, ministre de la Marine, dans ses ordonnances de 1786. Elle était aussi l'héritière des compagnies de gardes de la Marine formées en 1683, Seignelay étant ministre de la Marine, à Brest, Rochefort et Toulon. Plus loin encore, elle respectait la tradition de l'Ordre de Malte où de grands marins comme Tourville et Suffren avaient fait leurs premières armes, ce qui explique les excellentes relations qui ont toujours existé entre l'Ordre et la Marine.

Un certain nombre de vaisseaux devaient se succéder à l'Ecole Navale, principalement sous le nom de Borda du nom du célèbre officier de marine mathématicien, Jean-Charles de Borda (1733-1799).

Depuis 1915, l'Ecole Navale est installée à terre. Elle est située aujourd'hui à Lanvéoc-Poulmic, en rade de Brest, dans des bâtiments modernes remontant aux années 1960. Les élèves-officiers y passent deux ans avant l'année d'application sur le porte-hélicoptère Jeanne d'Arc sur lequel ils parfont leurs connaissances militaires, maritimes et scientifiques, et s'ouvrent l'esprit au monde au cours d'une croisière de plusieurs mois.

Signe des temps, l'Ecole Navale dispense également une formation de qualité aux officiers issus du Rang ou de la Réserve, et a été rejointe à Lanvéoc-Poulmic par un certain nombre d'écoles à cycle court regroupées sous l'appellation de "Cours et Stages" comprenant notamment les officiers de réserve en situation d'activité (ORSA), les officiers spécialisés de la Marine (OSM) recrutés à l'Ecole militaire de la Flotte sur concours et les OSM recrutés au choix.

La vie sur le Borda a fortement marqué les traditions de l'Ecole Navale. On intégrait jeune et malléable; un séjour à bord de deux ans dans des conditions de vie spartiate, avait tendance à créer un monde à part au milieu d'une institution, la Marine, déjà peu connue des Français. Malgré son installation à terre en 1915, l'Ecole ne s'est pleinement ouverte au monde extérieur, et en particulier à l'Université, que vers la fin des années 1960.

Les élèves d'aujourd'hui, mieux intégrés dans leur époque, restent cependant fidèles à cette tradition dont leur langage est imprégné. Ainsi l'Ecole elle-même n'est jamais appelée que la Baille; son commandant est le pape alors que le commandant en second est la veuve. Les élèves sont des bordaches, qui comprennent ceux de première année, les fistots et ceux de seconde année, les aspis parmi les activités, la plus populaire est la bouline (la manoeuvre) alors que la plus redoutée est la corvette, sortie d'instruction dans les tempêtes d'Iroise ...

Les traditions comportent aussi quelques manifestations d'art et d'esprit regroupant toute l'École, les beuglants, marquant les principales étapes de l'instruction: la Pomme (remise des sabres), le grand C (fête célébrant le départ des aspis), etc. On reprend alors en coeur de vieilles chansons Baille qui ont en commun humour, poésie, voire nostalgie. Parmi celles-ci, la légende du Borda, chant initiatique inconnu du monde des éléphants (terriens), dont les promotions se transmettent pieusement chaque année les accents, lents et mélodieux comme la houle.

L'année d'application sur la Jeanne d'Arc, faite d'une stricte application des règlements sur le service à bord, prêtait moins au particularisme que l'Ecole Navale. Certains temps forts sont devenus des traditions, comme le départ pour le tour du monde où la Jeanne, escortée par tous les goélettes, canots, voiliers etc. de l'Ecole Navale et par l'inénarrable remorqueur où ont pris place les familles, s'engage dans le goulet de Brest. On en retiendra une chanson Baille remontant à 1924, dont les premières mesures traduisent la nostalgie de l'aspi assistant au départ de ses anciens:

« Ne parle pas losse, je t'en supplie.
Ne parle pas et laisse moi rêver ...
... J'ai le cafard. Oh la triste semaine
Tous les fistots vont monter dans le mât
Elle est partie vers les rives lointaines.
Ne parle pas, losse ne parle pas. »

Les bâtiments rattachés à l'Ecole Navale

Un certain nombre de bâtiments ont toujours été liés à la formation des officiers de marine. On peut les regrouper en trois catégories:

L'Ecole Navale, de 1830 à 1914, était en fait un vaisseau ancré dans la baie de Brest auxquels ont succédé des constructions à terre.

A partir de 1864 vinrent s'ajouter des bâtiments annexes, rattachés à l'Ecole Navale.

Enfin des bâtiments d'application, depuis 1862, étaient utilisés après la sortie de l'Ecole Navale.

1°/ Les vaisseaux-Ecole Orion et Borda

L'Ecole Navale a été créée par l'ordonnance royale de Louis-Philippe du 1er novembre 1830, qui décida que l'Ecole d'Angoulême établie à Brest depuis le 7 mai 1827 sur le vaisseau Orion, porterait le nom d'École Navale.

L'Orion, lancé à Brest en 1813, fut la première Ecole Navale de 1830 à 1840.

Puis il y eut 3 Borda, vaisseaux à trois-ponts qui succédèrent à l'Orion:

Le Borda ex Commerce de Paris (1807-1884), vaisseau de 110 canons du type éponyme, conçu sur plans Sané comme prototype des vaisseaux 3 ponts à construire à Anvers. La construction, qui est ordonnée le 14 mai 1804, et commence à Toulon en décembre 1804, est le fruit d'un don des commerçants parisiens à la République (27 mai 1803). C'est sans doute ce qui explique que baptisé dans un premier temps le 7 novembre 1804 Ville de Paris, il prit dès le 21 novembre le nom de Commerce de Paris. Mis à flot le 8 août 1806, il eut une carrière aussi longue que relativement tranquille, dans un premier temps à Toulon de 1808 à 1814, puis Brest, où il désarme le 2 décembre 1814. Entre 1822 et 1825, il est rasé d'une batterie pour améliorer ses qualités nautiques. Puis il est rebaptisé plus simplement Commerce le 9 août 1830 (pour éviter toute confusion avec le Ville de Paris). Le 18 décembre 1839, il prend le nom de Borda, car il va peu après remplacer l'Orion comme bâtiment amiral de l'Ecole Navale. Ce fut l'Ecole Navale, de 1846 à 1848, de Georges de Parseval. Après plus de vingt ans au service de l'Ecole Navale, le 10 août 1863, il est rebaptisé Vulcain, pour servir comme bâtiment central de la réserve jusqu'en 1884. Condamné en avril 1884, il est démoli l'année suivante à Brest.

Le Borda ex Valmy (1849 -1891), vaisseau de 120 canons qui devait s'appelait Formidable, mais fut renommé Valmy en 1836. Conçu sur plans Leroux, c'est le plus grand vaisseau à voiles alors jamais construit en France. Sa construction débute à Brest le 1er mars 1838, et il est mis à flot le 25 septembre 1847. Après une série d'essais sous voiles en novembre 1849, il rejoint l'escadre d'évolution. C'est avec le Jupiter qu'il fait une croisière en juillet-août 1850 de Naples à Tunis puis Cherbourg. En 1854-55, il participe à la guerre de Crimée en mer Noire, plus particulièrement au bombardement de Sébastopol (17 octobre 1854). Mis en réserve à Brest en janvier 1856, il reste un moment sans être utilisé. Le 18 août 1863, il est renommé Borda, et prend quelques mois après la place de l'ex Commerce de Paris à l'école navale. En 1890, il est rayé des listes et renommé Intrépide (simple échange de nom avec son successeur le vaisseau rapide prévu en mixte). Il est condamné à Brest en 1891.

Le Borda ex Intrépide (1864-1889), vaisseau rapide prévu en mixte, de type Algésiras dont la construction est ordonnée en juin 1853 à Rochefort, et débute le 2 septembre 1853, sous le nom d'Intrépide. Devenu obsolète en raison des retards survenus lors de sa construction, . Il est transformé sur cale en transport en 1863-64. Enfin mis à flot le 17 septembre 1864, il sera armé à Rochefort. De décembre 1866 à juin 1867, il effectue le rapatriement du corps expéditionnaire du Mexique (CV Claude Gennet). Le 16 juillet 1881, il participe à la prise de Sfax. Affecté en 1883 à l'Ecole Navale, il est en 1887 mis en réserve à Toulon, amarré à Missiessy et servant comme caserne. C'est en 1890, qu'il est renommé Borda, et commence une nouvelle carrière à l'Ecole Navale. Il sera le dernier Borda vaisseau-école de 1890 à 1913. Il reçut le surnom de Baille, qui désignait un bâtiment quelconque, sale et mal tenu ! Ce fut le vaisseau-Ecole Navale, de 1892 à 1894, sur lequel Henri de Parseval embarqua à 17 ans, le 20 septembre 1892. Ce dernier Borda, souvenir et tradition de milliers de bordaches, patrimoine historique inestimable, transformé en épave humiliante, terminera misérablement sa carrière à la démolition du cimetière de Cherbourg le 28 juin 1914.

Après avoir été provisoirement installée sur le Duguay-Trouin de octobre 1913 à août 1914, l'Ecole Navale a été fermée de août 1914 à octobre 1915, puis définitivement installée à terre, successivement à Laninon de 1915 à 1935, qui fut l'Ecole Navale en 1925-1927 de Pierre de Parseval, à Saint-Pierre Quilbignon (1935-1940), puis à Dakar, Toulon et Clairac et enfin à Lanvéoc- Poulnic, au sud de la rade de Brest, depuis mai 1945.

2°/ Les bâtiments annexes

Les annexes de l'Ecole Navale, mis en service à partir de 1862, étaient de petits bâtiments sur lesquels embarquaient et embarquent encore les élèves pour de courts séjours à la mer, les "corvettes", afin d'apprendre la navigation côtière et auparavant, les exercices de voiles.

Les souvenirs des officiers de marine sont remplis de ces bâtiments pas toujours confortables où ils affrontaient pour la première fois les tempêtes de l'hiver.

Parmi ces bâtiments, il faut citer:

Le côtre Sylphe, construit en 1820, bâtiment à voile de 3 mâts, qui servit d'annexe de 1887 à 1890.

Le Bougainville (1858-1889), aviso de 2ème classe, dit de flotille, mis sur cale à Lorient en 1858, lancé l'année suivante. Armé de 6 canons, il déplaçait 750 tonnes et possédait une machine à vapeur de 120 CV. Condamné en 1889, il fut démoli à Brest en 1890.

Le Bougainville (1875-1920), aviso-transport, ex Allier, dit le Bougain, bâtiment mythique au souvenir impérissable, qui fut l'une des annexes de 1887 à 1911, a inspiré de nombreuses chansons Baille... Ce fut sur cette annexe que Henri de Parseval apprit si bien le métier de la mer.

Le croiseur d'Estrée remplaça le Bougainville de 1912 à 1914

Le torpilleur Véloce, annexe de 1899 à 1908

Le torpilleur Audacieux, annexe de 1909 à 1914,

Puis Vimy, Yser, Belfort, Somme, Meuse, Oise, Vauquois, ... Bien d'autres bâtiments suivirent parmi lesquels les goélettes Etoile et Belle-Poule construites à Fécamp en 1932, bien connues des côtes atlantiques, qui naviguent encore.

3°/ Les vaisseaux-école d'application

Les Vaisseaux-école d'application furent créés par décret du 10 octobre 1864 sous le nom de "Ecole d'Application de la Marine", supprimés de 1882 à 1884 et rétablis par décret du 3 mai 1886.

Après l'Ecole Navale, les aspirants embarquent durant quelques mois pour parfaire et appliquer à la mer les connaissances acquises pendant leur 2 années d'Ecole. Traditionnellement ces bâtiments font chaque année le tour du monde, en fait une partie du tour du monde depuis quelques décennies, le plus souvent accompagnés d'un bâtiment plus petit dit la "conserve", souvent un aviso-escorteur.

Un certain nombre de bâtiments se succédèrent dans cette attribution:

Le Jean-Bart (1852-1868), mis sur cale à Lorient le 26 janvier 1849, il est mis à flot le 14 septembre 1852. Armé en guerre, en mer Noire pour la guerre de Crimée (1854-55), il participe le 17 octobre 1854 au bombardement de Sébastopol. En avril 1855, il transporte 1054 passagers d'Alger à Kamiesch (CV d'Aboville). Le 17 octobre 1855, il est présent lors de la prise de la forteresse de Kinburn. En 1856, on lui installe une machine à vapeur pour le transformer en vaisseau mixte. De 1864 à 1873, il sert comme Ecole d'Application des aspirants et fait de multiples croisières à travers le monde (Dakar, Bahia, Rio, Montevideo, Le Cap, New-York, Lisbonne, ...). Le 8 mars 1867, il est envoyé avec l'Achéron de Fort-de-France en Jamaïque pour tenter de relever la Gironde échouée, mais sans succès. En septembre 1868, il permute de nom avec le vaisseau décrit ci-dessous et devient la Donawerth. Sous cette appellation, il sert de bâtiment central de la réserve à Brest (1881-86). Condamné en 1881, il prendra le nom de Cyclope en 1886.

Le Jean-Bart ex Donawerth (1868-1873), mis en chantier à Lorient le 27 juillet 1827 sous le nom d'Alexandre, il prend le nom de Donawerth en 1839, alors qu'il est toujours en construction, à l'état plus ou moins abandonné. C'est une longue et difficile transformation qui va le faire passer de l'état de vaisseau à voiles à vaisseau mixte, équipé d'une machine à vapeur. Il est mis à flot le 15 février 1854, et subit son baptème du feu lors de la guerre de Crimée (1854-55) en Mer Baltique puis en mer Noire, armé en transport. En novembre 1855, il quitte Toulon pour Cherbourg, où, à partir de l'année suivante, halé à terre, il va subir un long carénage jusqu'à 1858. En 1860, il retrouve Toulon et l'escadre de la Méditerranée (CV Jean Simon), et effectue une mission à Beyrouth avec le Redoutable (7/1860). En 1862, il fait une campagne à Naples, Alger, Oran et Ajaccio. Il est à nouveau refondu à Lorient en 1865. Ce n'est qu'en septembre 1868 qu'il est rebaptisé Jean Bart, et c'est sous ce nom qu'il sert plusieurs années comme école d'application. Il est renommé Cyclope en 1886 alors qu'il est utilisé comme bâtiment central de la réserve. En trop mauvais état, sa coque est démolie à Brest en 1897.

Puis il y eut la Renommée (1873-1875) et la Flore (1875-1882).

Après le rétablissement de l'Ecole en 1886, il y eut:

L'Iphigénie (1881-1901) elle a servi, de 1886 à 1900, d'école d'application des Enseignes de Vaisseaux à seize générations d'aspirants de deuxième classe qui se succédèrent et pour lesquels il était «l'Iphi». L'Iphigénie était une frégate mixte déplaçant 3 200 tonnes, à voilure de trois-mâts carré et machine de 550 chevaux. Elle a été construite à Brest de 1877 à 1881, a été radiée du service le 4 décembre 1901 et démolie à Brest en 1905. C'est sur ce bâtiment que Henri de Parseval embarqua le 15 octobre 1894 après ses 2 années à l'Ecole Navale, pour sa croisière d'application.

Après l'Iphigénie, il y eut le Duguay-Trouin ex Tonkin (et Vaisseau-Ecole provisoire en 1913-1914) de 1900 à 1912, puis quatre bâtiments se succédèrent dans le rôle d'école d'application dont trois sous le nom de Jeanne d'Arc:

La Jeanne d'Arc (1901-1934), construite de 1895 à 1899 à Toulon. La première Jeanne de l'école d'application, aussi la quatrième du nom, fut à l'époque le plus grand et le plus puissant de nos croiseurs cuirassés. Long de 145 mètres, déplaçant 11 300 tonnes, le bâtiment portait deux canons de 194 et quatorze de 138. Ses six cheminées lui donnaient une silhouette caractéristique. En 1903, le Jeanne d'Arc porta la marque du président Loubet pour le voyage de celui-ci en Algérie. C'est en 1912 qu'elle remplaça le Duguay-Trouin comme navire-école d'application jusqu'en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, le Jeanne d'Arc s'illustra aux Dardanelles (1914) puis sur le canal de Suez, sur les côtes de Syrie et d'Asie Mineure. En 1919, il reprit ses fonctions d'école d'application et fit neuf campagnes avant de s'arrêter, à bout de bord, en 1928. Il fut rayée des listes de la flotte six ans plus tard. Il fut radiée le 15 février 1933 et démoli à Brest en 1934. La Jeanne a assuré onze campagnes et fut l'école d'application du jeune enseigne de Vaisseau Pierre de Parseval, qui embarqua sur ce bâtiment pour le tour du monde en octobre 1927, à sa sortie de l'Ecole Navale.

Le croiseur cuirassé Edgard-Quinet de 1928 à 1930.

La Jeanne d'Arc (1930-1964), seconde Jeanne d'Arc de l'école d'application. Ce fut le premier bâtiment spécialement construit pour servir d'École d'application. Lancé en 1920 aux Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire, il entra en service en 1931. Le croiseur Jeanne d'Arc déplaçait 9 200 tonnes et filait 25 noeuds. Il était armé de 4 tourelles doubles de 155 mm, 4 pièces de 75 mm, 6 de 40 mm et 20 de 20 mm. Il pouvait recevoir 156 officiers-élèves en plus des 28 officiers et 620 hommes d'équipage. Au début de la guerre 1939-1940, le bâtiment fut affecté à la Division navale d'Atlantique Ouest et participa au blocus des bâtiments de commerce allemands réfugiés dans les ports neutres. En juin 1940, il se trouvait aux Antilles où il resta jusqu'en juillet 1943. En septembre de la même année, il prit part aux opérations de Corse, puis au débarquement de Provence, le 15 août 1944. Le Jeanne d'Arc fut cité à l'ordre de l'Armée pour les services rendus pendant les hostilités. Il assura ensuite son rôle de croiseur-école jusqu'en 1964, accomplissant 27 campagnes autour du monde. La 2ème Jeanne fut la plus glorieuse et la plus riche en souvenirs.

La Jeanne d'Arc (1961- ), troisième Jeanne d'Arc de l'école d'application. Ce porte-hélicoptères fut construit par l'Arsenal de Brest de 1959 à 1961. Mis à flot sous le nom provisoire de La Résolue, il reçut le nom de Jeanne d'Arc le 16 juillet 1964, il est toujours en service.

Annexe: Les grades de la Marine Nationale

Comment faut-il appeler un marin ?

Les civils hommes, s'adressant à un officier de marine, emploient les mêmes appellations que les militaires. Une femme, non militaire appellera un officier général "amiral". Elle pourra par politesse appeler un officier supérieur "commandant" mais appellera toujours un officier subalterne "monsieur". Tout officier de marine ou officier marinier commandant un bâtiment sera appelé "commandant" quel que soit son grade. Enfin il est adopté que les officiers de marine sont propriétaire de leur grade et que les appellations ci-dessus demeurent valables lorsque l'officier part à la retraite (ou en deuxième section d'active pour les officiers généraux).

Sources